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Patrick Chatelier, Cécile Portier (et le Général Instin) |19 novembre

(Texte de l’annonce sur le wordpress dédié, monté par la Ligue – qui m’invite à inviter 🙂
photo « Dans le cadre du projet Construction, déconstruction, reconstruction porté le Centre Social du Point du Jour, les Bistrots de vie du pays briochin et la Ligue de l’Enseignement des Côtes d’Armor, nous accueillons Guénaël Boutouillet en résidence sur Saint-Brieuc.
Nous lui avons proposé d’organiser une rencontre “Un jeudi, un écrivain” autour du thème des identités numériques. Avec ses invités, Patrick Chatelier et Cécile Portier, il nous parlera du projet Général Instin.
Exceptionnellement, cette rencontre aura lieu dans la galerie du Géant Casino de Saint-Brieuc. Elle sera gratuite et aura lieu à 18h30 le jeudi 19 novembre
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Recevoir, interroger, lire avec – ici, avec Cécile Portier et Patrick Chatelier.

Belle façon d’entamer pour moi cette série de séjours qui, mis bout à bout, constituent cette résidence,  comme les matériaux posés sur le blog, qu’il s’agisse des textes d’ateliers, des interventions des auteurs, des recueils de paroles ou des billets personnels, constituent et constitueront mis ensemble une forme – un objet éditorial spécifique, hybride par ses matières, uni par le lien qui les agrège : ma présence ici, mes envies littéraires, et mon ambidextrie interventionniste.

Mon écriture se constitue de lire, avant tout (mon herbier sur tumblr et le paysage qu’il constitue n’en sont pas la moindre trace – ténue et discrète trace).

J’ai écrit sur chacun d’entre eux deux. A propos de Patrick, de ses deux premiers livres, infiniment petit puis Maternelles, ici. A propos de Cécile, par deux fois : pour la Maison de la poésie de Nantes, où je je l’ai présentée sur scène en 2012 (lire ici), puis pour le site ciclic-livre, où j’ai présenté plus amplement son travail dans sa dimension (pleinement) littéraire et (pleinement) numérique, fin 2013 (lire ici).

J’ai écrit avec, aussi – le projet Général Instin a immensément compté dans mon trajet : un des tout premiers textes que j’ai lus en public le fut avec Patrick, en 2007, pour remue.net : il s’agissait d’une conférence – pas tout à fait une conférence, non : plutôt une conférence contenant sa parodie sans cesser de tenir parole. Un moment infiniment drôle-et-pas-que.

Le numérique en tant que lieu & lien

Nous parlerons donc de leur identité d’auteur, de la façon dont elle s’éploie, via le numérique. Mais pas uniquement : le numérique n’est jamais à envisager seul, il est lieu et lien : et Cécile en a fait un outil de dialogue efficace pour aborder une jeunesse sociologiquement loin d’elle, mais aussi une matière à performance sur scène. Quand Patrick, au coeur du projet Instin, qui constitue un immense geste d’écriture avec (avec les autres, avec le récit du monde, passé présent et espérons-le, futur), en a usé pour se défaire, pour déchirer le costume et le multiplier : par l’usage des réseaux sociaux, donc, où le Général est nombreux, au sens littéral – mais aussi en ateliers, à Arcueil, en 2007, et dans la rue, à Belleville, ces dernières années, en pleine immersion urbaine, en dialogue avec des street-artists.

A jeudi soir, donc.